Cycle en V vs Waterfall : quelle méthode pour la gestion de projet ?

cycle en V

La gestion de projet informatique joue un rôle crucial dans le succès des initiatives technologiques. Deux méthodes de gestion de projet couramment utilisées sont Waterfall (cascade) et Cycle en V. Bien qu’elles partagent certaines similitudes, elles diffèrent également dans leur approche et leur exécution. Voici une petite comparaison des deux méthodes.

Dans la famille “gestion de projet”, je voudrais le Grand-Père Waterfall

La méthode Waterfall est une approche séquentielle de la gestion de projet, où chaque phase est soigneusement planifiée et exécutée dans un ordre linéaire. Les principales phases du modèle Waterfall comprennent l’analyse des besoins, la conception, le développement, les tests, la mise en œuvre et la maintenance. Chaque phase est clairement définie, avec des livrables spécifiques devant être achevés avant de passer à la phase suivante.

Les avantages du modèle Waterfall sont évidents:

  • Structuration claire : Le modèle Waterfall offre une vision claire de l’ensemble du projet dès le départ. Les étapes sont définies en amont, ce qui facilite la planification et le suivi du projet.
  • Documentation approfondie : Chaque phase du modèle Waterfall nécessite des documents détaillés, ce qui favorise une meilleure compréhension des exigences, de la conception et des fonctionnalités du système.
  • Contrôle des coûts : En raison de sa nature linéaire, le modèle Waterfall facilite l’estimation des coûts dès le début du projet, ce qui permet de mieux contrôler les dépenses.

Ce qu’on peut reprocher à cette approche

  • D’être peu flexible : Une fois qu’une phase est terminée, il est difficile de revenir en arrière et de modifier les éléments déjà approuvés. Cela rend le modèle Waterfall peu adapté aux projets où les exigences sont susceptibles de changer ou d’évoluer.
  • Risque de retard : Si des problèmes surviennent dans une phase tardive du projet, cela peut entraîner des retards importants, car les phases suivantes dépendent de la finalisation des étapes précédentes. Cela complexifie la planification.
  • Communication limitée : Le modèle Waterfall peut entraver la communication entre les membres de l’équipe, car les interactions sont souvent limitées aux phases de transition entre les différentes étapes.

Je voudrais aussi le père “Cycle en V”… Bonne pioche! 

Le modèle du Cycle en V est le descendant de l’approche Cascade. On y retrouve les étapes séquentielles qui ont fait le succès de Waterfall mais en insistant sur les aspects qualité et tests. La méthode a été progressivement adoptée sur tous les projets IT ou presque à partir des années 1980 et 90.

En effet, le Cycle en V est basé sur l’idée que les activités de validation et de vérification doivent être réalisées à chaque étape du projet, garantissant ainsi une qualité constante tout au long du processus.

A mon sens, cela relève aussi d’une vision presque “juridique” du projet: il s’agit de formaliser les transferts de responsabilité entre les différents acteurs du projet. 

source: Wikipedia (Cycle en V)

Sur ce schéma on trouve d’ailleurs la séparation entre les différentes tâches de conception entre :

  • ce qu’on appelait la “Conception Générale”, souvent orientée “fonctionnelle” (et qui parle à peu près aux utilisateurs),
  • les étapes d’architecture et de réflexion autour des composants techniques qui seront utilisés
  • la spécification technique détaillée qui permettra aux équipes techniques de réaliser le produit (code logiciel ou paramétrage)

Les avantages complémentaires qu’offre le Cycle en V par rapport au Waterfall classique

  • Qualité accrue : Les tests effectués à chaque étape garantissent une détection précoce des erreurs, ce qui conduit à un produit final de meilleure qualité.
  • Flexibilité : Le Cycle en V permet selon moi un peu plus de flexibilité que le Waterfall car les validations sont plus rapprochées et facilitent donc les échanges entre parties prenantes du projet. Cela offre l’occasion de gérer des “demandes de changement” et ajustements en cours de projet.
  • Collaboration renforcée : ainsi Les différentes étapes du Cycle en V nécessitent une communication plus fréquente entre les membres de l’équipe, favorisant ainsi la collaboration et l’échange d’idées.

Il y a toutefois également quelques inconvénients supplémentaires

  • Complexité de gestion : Le Cycle en V nécessite une planification et une coordination étroites pour garantir que chaque phase est correctement testée et validée avant de passer à la suivante. Cela peut rendre la gestion du projet plus complexe ou engendrer des retards.
  • On dit parfois que les coûts sont plus élevés, en raison des tests et des vérifications supplémentaires à chaque étape. A mon sens c’est une erreur car cela revient à minorer le coût de la non qualité
  • De même on reproche au cycle en v de rallonger les délais du projet (et donc l’effet tunnel). C’est sans doute vrai, mais là encore j’ai tendance à penser qu’il vaut mieux allonger le délai que de fournir un produit de qualité insuffisante.

La comparaison entre les méthodes de gestion de projet IT Waterfall et Cycle en V démontre qu’elles présentent un ADN commun mais également quelques différences significatives. Alors que le modèle Waterfall est rigide, le Cycle en V est(‘un poil) plus flexible et favorise la qualité et encourage la collaboration.

A mon sens, la question n’est plus aujourd’hui entre ces deux méthodes mais plutôt entre elles et le petit-fils de la famille “Projet” : l’approche Agile. C’est encore une autre histoire. Mais ce qui est intéressant dans cette évolution de la gestion de projet, c’est de voir à quel point (1) il a fallu organiser le travail pour garantir l’atteinte de l’objectif souhaite et (2) que chaque méthode évolue par rapport à la précédente. On essaye d’intégrer les avantages mais également d’en corriger les défauts… C’est un cycle d’amélioration continue appliqué à la gestion de projet!


Andrea ZerialLes sujets qui m’intéressent le plus sont Data, Organisation et Temps Réel !

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Andrea

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