Qui dit Organisation Performante dit un minimum de Pilotage… et qui dit Pilotage dit forcément Tableau de Bord.
Je dis qu’il faut du Pilotage dans une organisation performante parce que, soyez honnêtes, vous devez, comme moi, vous dire depuis quelques temps déjà, que rien ne se fait tout seul, non? Du coup il faut forcément donner des impulsions et suivre ce qui se passe.
Et du coup il faut forcément un « dashboard » comme disent les anglo-saxons pour piloter. D’où cette idée d’article !
De l’avion au management: la nécessité de piloter…
Commençons par une définition. Après tout, le terme de « tableau de bord » fait référence au cockpit de l’avion… Cette notion est donc forcément liée à la notion de pilotage. Le commandant de bord dispose des informations pour diriger l’appareil et le mener à bon port…
Pour moi, un c’est donc l’outil de management par excellence. Il se compose d’indicateurs (ou KPI en anglais) regroupés de façon logique et ordonnée. Ces indicateurs doivent permettre au manager ou à l’opérationnel qui le lit d’avoir une idée précise de son activité et de sa performance..
Le terme de dashboard est également utilisé dans le monde des « Analytics » et de la Business Intelligence. Il s’agit alors de la façon de présenter d’organiser les données, métriques et graphiques qui permettent à l’utilisateur de visualiser et comprendre les données.
Mais, dans tous les cas, il ne faut pas perdre de vue l’objectif managérial du tableau de bord.
Ce qu’il faut garder en tête
Il faut faire attention à bien construire son tableau de bord. Il y a en bien sûr de nombreux points d’attention, mais j’attire votre attention sur 3 points qui me semblent les plus importants.
D’abord, ce n’est pas que des indicateurs. Il ne suffit pas de multiplier les KPI pour avoir un bon tableau de bord. Au contraire… Trop d’information tue l’information! Si vous avez la tentation de mettre toutes les informations qui vous semblent utiles sur une même feuille A4, hé bien… retenez-vous! Il faut choisir les bons indicateurs. Il vaut mieux avoir 3 indicateurs utiles que 25 inutiles (voire incompréhensibles)! D’ailleurs n’étant pas pilote de formation, je ne suis pas à l’aise face à un cockpit d’avion ou un reporting avec 450 indicateurs !
Pour cela, il faut se demander qui va l’utiliser. A qui il s’adresse. En effet, selon le périmètre d’activité et le rôle de l’utilisateur du tableau de bord, certains indicateurs vont être pertinents et d’autres non. Si je dirige toute une usine, la température instantanée d’un four industriel ne m’intéresse pas (en tout cas pas directement). Par contre, si je suis l’opérateur de ce même four, c’est peut-être l’indicateur N°1 que je dois surveiller.
Enfin, le 3ème élément qui me semble le plus important c’est l’action qui va être prise ? En quoi, le tableau de bord permet-il à la personne qui le regarde (1) de comprendre, (2) de prendre une décision et (3) d’en déduire l’action qu’il ou elle doit mettre en oeuvre pour mener à bien sa mission.
Ce qui est important dans un tableau de Bord
Après tout, ce qui est vraiment important pour un dashboard, c’est son utilité! A quoi il sert… Ce qu’il permet… C’est là encore une idée toute simple, mais les bons tableaux de bord sont ceux auxquels vous pouvez vous référer quand vous en avez besoin. Ceux que vous consultez au quotidien ou presque.
C’est un autre point important : sa temporalité. En effet, chaque tableau de bord a sa fréquence… presque un cycle de vie qui lui est propre. Une information et l’action qui en découle ne sont, en effet, valables qu’à un moment donné.
Il faut donc inscrire sa réflexion sur le tableau de bord dans une continuité et une réflexion d’amélioration permanente. Il doit être aligné avec les objectifs de l’organisation et s’adapter en permanence au plan d’action de son utilisateur / consommateur.
C’est donc un subtil équilibre qu’il faut trouver entre la remise en compte permanente et la nécessité d’avoir un minimum de suivi dans son tableau de bord. C’est indispensable pour disposer de la profondeur d’historique et d’analyse qui permet d’apprécier la situation.
Les sujets qui m’intéressent le plus sont Data, Organisation et Temps Réel !
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Andrea
2 Responses
Très bon article. Les chiffres, ça rassurent mais ça ne fait pas fonctionner une entreprise.
Remarque : Indicateurs d’actions vs indicateurs de résultats… Je connais une entreprise qui pilote son unité de production par le chiffre d’affaire réalisé. Le CA n’est qu’une conséquence. Les seules actions qui découlent de cet indicateur sont « ne traiter que les grosses commandes ». Résultat = 6 mois de retards de livraison et un manager qui continue de creuser le trou. L’objectif de la production est de répondre aux ordres de fabrication au plus près de la demande client . Le marge et le CA ne sont que des conséquences de l’organisation et de l’environnement (concurrences, législatif, positionnement…)
Merci pour votre commentaire. La notion d’indicateur d’action vs/ indicateur de résultats me semble effectivement intéressante. J’ai commencé à développer cette idée sur les articles qui suivent et dans lesquels je vais prendre des exemples de tableau de bord par secteur. J’y vois en général trois axes: les objectifs de haut niveau qu’il faut garder en tête, les indicateurs liés au plan d’action (ce qui rejoint votre idée) et les indicateurs qui permettent de se comparer au marché (de se benchmarker et de s’évaluer). Je suis donc assez en phase avec l’avertissement que vous faites!