Dans le monde de l’entreprise, on cherche toujours à tendre vers la performance opérationnelle absolue. Diverses méthodes plus ou moins scientifiques ou empiriques existent mais elles n’ont jamais réussi à faire leurs preuves. En revanche, les nouvelles capacités des systèmes d’information permettent désormais une optimisation opérationnelle sans précédent. Cet atout secret s’appelle le Process Mining, procédé qui permet le pilotage des processus, et nous allons voir que ce marché est en pleine expansion.
Un marché en plein boom
Situé Entre le BPM et le Data Mining, le Process Mining s’appuie sur une ressource très peu utilisée par les entreprises. Comme notamment les event logs, ou journaux d’événements, qui sont les empreintes des actions laissées sur les systèmes d’information. Le Process Mining utilise des algorithmes spécifiques pour déterminer les tendances générales d’un procédé afin de l’améliorer.
Selon l’étude, menée en juin 2018 par Research & Markets, intitulée « Process Analytics Market by Process Mining Type, Global Forecast 2023 », le marché du Process Mining passera de 160 millions d’euros fin 2018, à un peu plus de 1,200 millions d’euros en 2023. Soit une croissance annuelle soutenue de près de 50% durant cette période. Les experts révèlent que l’Europe reste actuellement le plus grand marché du Process Mining. Notamment en raison de la présence des principaux acteurs de la profession sur son territoire. Comme par exemple Celonis, Logpickr, Cognitive ou encore Technology. C’est l’implémentation grandissante des stratégies de transformation digitale, qui passe par la mise en place du RPA et l’utilisation d’un DTO (Digital Twin of an Organization) – un jumeau numérique. Ce qui tire ce marché de l’analyse des procédés vers le haut.
En effet, avant de pouvoir utiliser les technologies citées ci-dessus de manière efficace, un Process Mining rigoureux demeure un prérequis.
Beaucoup d’appelés, peu d’élus
Le Process Mining prend son essor car il tire le meilleur du BPM et de la business intelligence pour en offrir une sorte de quintessence : le meilleur de deux technologies. De nombreuses entreprises tentent d’imposer leur solution. Voici le classement établi par le cabinet Gartner en 2019.
Celonis est le leader incontesté du marché, implanté dans plus de 30 pays, il compte plus de 6000 utilisateurs. Il est suivi de près par Cognitive Technology et sa solution nommée My Invenio.
Fluxicon, en troisième position est un outsider qui pourrait bien monter sur la seconde marche, tant sa simplicité d’usage que sur la précision de ses résultats séduits de nombreux utilisateurs. Icaro Tech est sur la quatrième marche du podium, c’est un nouvel entrant qui essaie de mettre en avant son prix avantageux.
Kofax, Lana Labs, Minit et Process Analytics Factory sont des entrants récents sur le marché. Leurs parts sont pour le moment infimes. Malgré le fait de se vanter d’avoir des clients prestigieux. Impossible de dire lequel sera encore debout fin 2020. A noter aussi, la montée en puissance de la start-up tricolore Logpickr. Elle se positionne pour répondre aux enjeux du futur du Process Mining : temps réel et prédiction.
Une application concrète du process mining
Outre le fait que la mise en place du Process Mining soit obligatoire afin que l’utilisation de la RPA fonctionne, le Process Mining a une application concrète, immédiate, qui devrait intéresser toutes les entreprises qui recueillent des données et veulent se mettre en conformité avec le RGPD.
Cette technologie offre de maîtriser le cycle de vie des données, en reconstituant leur parcours informatique, et en permettant de visualiser le traitement qu’elles vont subir, depuis leur arrivée dans le SI jusqu’à leur stockage ou leur destruction. Ainsi, l’entreprise pourra vérifier si les critères légaux du traitement des données sont respectés. La CNIL conseille d’ailleurs aux entreprises de commencer par recenser de façon précise les traitements de données personnelles qu’elles mettent en œuvre. Le Process Mining tombe à pic !
Mes sujets préférés sont les processus, la data et l’excellence opérationnelle!
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Stéphane
