Automobile et Covid19 : la pandémie, un électrochoc pour le marché

La pandémie, un électrochoc pour le marché de l’automobile

Un mois avant que le Coronavirus donne la pleine mesure de sa dangerosité, le marché automobile européen enregistrait une chute des ventes, en moyenne autour de 7%. Les experts de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA), prévoyaient néanmoins, sans tenir compte d’une éventuelle pandémie, que ce recul s’amplifierait au fil des mois. Le secteur automobile et Covid19 ne font pas bon ménage… En effet, après la chute historique du mois d’avril (-88,8%) le marché automobile tente de panser ses plaies à l’aide de bandages digitaux.

Un recul amorcé dès le début 2020

L’ACEA avait prévenu, début janvier, qu’un phénomène progressif de recul des ventes de véhicules était en marche. En février, les ventes chutent en moyenne de 7,4%, de -6% en Espagne à -10,8% en Allemagne. L’effet Covid ne fera que confirmer (voire amplifier) leur sombre prévision.

Après une mauvaise année 2019, plombée par un recul du marché chinois, le premier au monde, la pandémie a enfoncé un clou supplémentaire dans le cercueil de l’automobile. Tenté un temps par des nationalisations, suite aux fermetures d’usines, le gouvernement mise sur l’incitation à l’achat de véhicules neufs ou propres pour relancer le marché. Mais, tous les constructeurs ne sont pas forcément près.

Automobile et Covid19 : touché de plein fouet par manque d’anticipation

Dès les prémices de la crise, en France, plus de 400 000 voitures invendues dorment sur les parkings des constructeurs. Un parc constitué à 96% de véhicules à moteurs thermiques. 

Comme l’explique François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d’automobiles, l’industrie automobile, c’est un énorme paquebot : beaucoup d’inertie et une remise en route difficile. Le manque d’agilité et la lenteur de la conversion digitale, au niveau des sites de production, a gravement pénalisé le secteur.

Et même sans outil technologique, on peut se dire qu’en période de doutes et d’incertitudes économiques ; les ménages ne vont pas se précipiter pour acheter une voiture. Les usines tournent désormais au quart de leur production habituelle, elles se calquent enfin sur la (très faible) demande.

C’est bien dommage car des outils digitaux ont été récemment mis en place pour obtenir une meilleure connaissance des clients. Mais également pour peaufiner les relations avec ceux-ci. De même, le soin déployés dans l’exploitation des données pour un ciblage précis des opérations de marketing digital, aurait pu être adapté ou décliné pour moduler en temps réel le volume de production.

Automobile et Covid19 : sortir de la crise grâce aux mains tendues de l’état et aux outils digitaux

La reprise va être très lente, graduelle. Elle devrait débuter en Asie, premier marché mondial, doucement, avant d’atteindre l’Europe et puis les États-Unis. Pendant au moins un an, le secteur va tourner au ralenti. Il faudra au moins quatre ans pour retrouver un niveau de production quasi-normal. Cependant il ne sera pas comparable au niveau antérieur.

En premier lieu, les constructeurs automobiles vont être soutenu par l’Etat. Qui a déjà fait des montées en capital dans les régies Renault et PSA. Surtout, les constructeurs automobiles pourraient connaître le même sort que les banques en 2009. En effet, l’Etat les avait recapitalisé après la crise des subprimes et avancé des prêts.

Le digital va permettre au secteur de résister en maîtrisant les coûts et en améliorant ses performances. Les entreprises doivent opter pour un logiciel de MES (manufacturing execution system). Il collecte en temps réel les données de production. Puis, fournit aux managers une analyse de ces données pour prévenir ou corriger rapidement un dysfonctionnement donné.

Un solution de SPC (Statistical Process Control), ou Maîtrise Statistique des Procédés devrait être aussi employée pour un meilleur suivi des grandes séries. Cette technique contrôle la qualité de la production en continu et assure, par ricochet, une réduction des coûts. 

Le secteur automobile doit effectuer une transformation digitale en profondeur et évaluer avec pertinence ses KPI.


Andrea Zerial

Les sujets qui m’intéressent le plus sont Data, Organisation et Temps Réel !

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Andrea

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