Face à la crise, l’industrie joue la carte de l’automatisation

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Malgré la guerre commerciale entre Pékin et Washington, l’industrie française se portait plutôt bien en 2019. Jusqu’à ce que le coronavirus vienne jouer les trouble-fêtes et paralyse des pans entiers de l’économie. La crise a touché de plein fouet le secteur de l’industrie. A l’exception de l’agroalimentaire et de ses partenaires (agriculture, élevage, chimie, conditionnement et emballage). De manière générale, les usines les plus robotisées ont pu fonctionner, au ralenti, mais n’ont pas eu besoin de fermer. Si l’automatisation n’est pas la panacée, les entreprises qui avaient priorisé cette solution dans leur transformation numérique, sortiront sans doute de la crise en un éclair. 

Le déclin de la crise dans l’industrie enrayé depuis 2018

Malgré une croissance en léger recul et les incertitudes économiques dues au Brexit, l’année 2019 a été un bon cru pour l’industrie française. Tous secteurs confondus. Indicateur de cette reconquête, il s’est ouvert deux fois plus de sites industriels qu’il ne s’en est fermé. Comme des centres de production, unités de R&D et plateformes logistiques. Précisément, sur l’année 2019, on dénombre 70 ouvertures pour 40 fermetures.

Certes, la fermeture de l’usine Michelin de la Roche-sur-Yon a été largement médiatisée. Ce qui a éclipsé logiquement les réhabilitations de sites industriels par de jeunes entreprises. Ces dernières font renaître l’emploi, souvent dans des régions sinistrées. La dynamique est solide avec 17 400 emplois salariés créés. D’autant plus que les capacités de production sont partout à la hausse. Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA invitait les entreprises industrielles à investir sur le territoire.

Mais ses paroles s’envoleront dans la tempête sanitaire crée par le coronavirus. Avec le confinement on a assisté à une chute de la demande, des problèmes d’approvisionnement et la fermeture de sites de industriels. Certains ont mieux résisté que d’autres, grâce à une digitalisation entamée depuis plusieurs mois.

Des impacts différents en fonction des secteurs

L’industrie automobile a payé le plus lourd tribut. Notamment avec les sites européen de production totalement à l’arrêt, la fermeture des concessions et les transports de véhicules stoppés. 

Dans l’agroalimentaire, les robots et les automatismes industriels – par définition immunisés au Covid-19 – ont permis dans certains cas de maintenir la production. Les usines de transformation, à la production très automatisée, ont pu compter sur eux pour garder la tête hors de l’eau. 

L’électronique a assuré tant bien que mal la continuité de sa production au prix de mesures sanitaires, lourdes et coûteuses, maintenues, voire renforcées en sortie du confinement. Dans les semi-conducteurs, la nature de l’activité fait qu’il est impossible d’arrêter la production. En cas de fermeture de son site français, STMicrolectronics aurait perdu 600 millions de dollars. Sans parler des pénalités exigées par ses clients.

Il semble que les entreprises ayant fait confiance à la robotique et à l’automatisation des processus (RPA) aient pu tirer leur épingle du jeu. 

Les usines automatisées tournent presque normalement

Les secteurs agroalimentaires, fortement robotisés, n’ont pas eu besoin de se mettre à l’arrêt. Chez les géants de l’alimentation industrielle, les chaînes manuelles disparaissent peu à peu. Chez Normandise, spécialisée dans l’alimentation des animaux de compagnie et labellisée usine du futur, elles ne représentent que 1% de la production.

Les fonctions supports des industriels ont bénéficié de l’instauration du télétravail, devenu la norme en période confinement. Il a permis à des fournisseurs d’être payés, et certains clients ont même passé commande pour des produits livrés à la reprise pour soutenir l’activité.

Les gros industriels ayant réussi leur transformation digitale ont pu participer à l’effort national en transformant leurs sites de productions ; l’un fabrique des gels hydroalcooliques et l’autre des masques de protection sans faire de travaux. Le tout grâce à une souplesse conférée par les outils digitaux.

Certes, l’automatisation de la production coûte assez cher. Mais face à la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, la relocalisation industrielle pourrait favoriser la robotisation. La crise sanitaire est l’occasion de revenir à une organisation plus numérique et plus locale en démontrant ainsi les forces de l’industrie du futur.


Stéphane Hugot

Mes sujets préférés sont les processus, la data et l’excellence opérationnelle!

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Stéphane

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