Le secteur, en petite santé avant la crise, a été faiblement impacté. Et pour cause, chargée de subvenir aux besoins alimentaires de la nation, l’industrie agroalimentaire a su s’adapter. Elle a également aidé ses partenaires (agriculture, chimie, conditionnement, emballage, transport et commerces alimentaires) à maintenir la tête hors de l’eau. De nouveaux outils numériques font leur apparition pour que l’industrie agroalimentaire sorte grandie de cette crise.
Avant la crise, le secteur agroalimentaire en petite forme
En 2019, avec des températures particulièrement élevées l’été et une sécheresse persistante sur une grande partie de l’année, l’évolution des productions végétales est contrastée : en baisse pour les oléagineux et en hausse pour les céréales et les fruits. Globalement, les productions animales se maintiennent.
Par ailleurs, on note le recul des fabrications de produits alimentaires. Ils représentent 85% de la production des entreprises de l’agroalimentaire. Les fabrications de produits à base de fruits et légumes ont été freinées par des conditions météo défavorables. Celles de produits laitiers pâtissent, quant à elles, du recul de la collecte de lait de vache sur les premiers mois de 2019.
Sur les huit premiers mois de l’année 2019, la consommation des ménages en produits agroalimentaires décroît. Et cela pour la deuxième année consécutive. En cause une baisse du pouvoir d’achat et une hausse du prix des matières premières. Malgré cela, l’excédent commercial repart en nette hausse (+11,5%), essentiellement grâce à d’importantes exportations.
Ce bilan en demi-teinte illustre le très léger recul de l’industrie agroalimentaire. Cependant il ne montre aucune entreprise en difficulté financière. Ce qui explique, en partie, le faible impact de la crise sanitaire.
De faibles impacts
Dès fin février, les industriels avaient mis en place leurs cellules de crise Covid19. Cette décision leur a permis d’anticiper la lame de fond qui allait submerger les autres secteurs économiques. Cependant, les entreprises d’agroalimentaires ont en moyenne enregistré une baisse de 22% de leur chiffre d’affaires. Une somme non négligeable mais sans commune mesure avec ce que traverse le secteur automobile.
Autre point fort, au contraire d’autres industries, très centralisées, la filière agroalimentaire française possède des unités de production. Celles-ci sont plutôt de petites tailles, réparties uniformément sur le territoire.
L’atout maître des entreprises du secteur reste de tirer parti de l’automatisation des processus des chaînes de production, principalement à l’œuvre dans les grandes structures. Pour les fonctions support, le recours au télétravail a permis aux entreprise de fonctionner normalement du point de vue administratif. Les ordres de transport et les plateformes ont tiré parti de la RPA pour ne jamais être pris en défaut ou soumis au risque de rupture.
Pressées par la crise de poursuivre leur transformation digitale, les industrie de l’agroalimentaire vont déployer de nouveaux outils digitaux pour redémarrer de plus belle.
Nouveaux horizons digitaux
La production des matières premières évolue, avec une agriculture qui se digitalise. Outre, une réduction des coûts sans précédent. Le digital aide à mesurer l’impact environnemental et social d’une production, et même à anticiper les crises climatiques.
Avec l’agriculture de précision (capteurs connectés, surveillance des cultures par drone), on obtient le bon produit, au bon moment, au bon endroit et à la bonne dose. Cette performance accrue dans les champs trouve son équivalent à l’usine. L’usine digitale peut assurer en effet une forte productivité, un renouvellement des gammes régulier et un time on market court.
L’industrie agroalimentaire se concentre sur des avancées technologiques, des équipements rendus possibles grâce au digital. On peut notamment citer l’impression 3D, la robotique et les machines CNC adaptatives. Ces innovations vont de lier l’homme et la machine : la cobotique.
Le digital et le bio se marient à merveille. À titre d’exemple, Agricool, la startup française de la transformation de fruits créée en 2015, a trouvé le moyen de produire des fruits et des légumes sans pesticide, sans OGM et à moindres frais. Sa productivité est ainsi 120 fois supérieure par rapport à l’utilisation de la méthode traditionnelle.
A la vitesse où la filière agroalimentaire adopte les innovations, elle devrait être la première industrie à renouer avec la croissance.
Mes sujets préférés sont les données, les besoins métier et… le Développement Durable! Croyez-moi les 3 s’associent très bien!
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Timothée