Le Directeur administratif et financier (DAF) collabore étroitement avec le dirigeant ou la de direction générale. Et cela afin d’envisager le développement stratégique et financier. Ses missions principales consistent à contrôler la rentabilité et la solvabilité de l’entreprise. Mais aussi à anticiper sa stratégie de développement ainsi que les financements et investissements nécessaires. Il représente également l’entreprise lors des négociations bancaires ou avec les administrations. A l’heure de la transformation digitale des entreprises, les DAF en deviennent les acteurs, voire même les principaux moteurs.
Les priorités numériques des DAF
Si la surveillance des comptes (investissements, dépenses, masse salariale, etc.) et la rentabilité de l’entreprise restent la priorité numéro un, le DAF voit d’autres priorités à l’aune de la transformation digitale.
Il doit veiller à obtenir les résultats des investissements numériques. Comme le révèle une étude d’Accenture, le DAF devient un conseiller stratégique qui contribue à l’adoption du digital au sein de l’entreprise, notamment par l’utilisation de l’analyse prédictive et de l’intelligence artificielle pour interpréter les données et aider à prendre des décisions stratégiques.
Une enquête américaine publiée par le cabinet de recrutement Robert Half, avance que la collaboration entre DAF et DSI s’intensifie. Le premier ajoute à ses priorités les changements de systèmes d’entreprise, les investissements dans de nouvelles technologies, la formation numérique des équipes et la cybersécurité.
Les outils digitaux s’imposent durablement
L’étude citée plus haut nous apprend que 45% des tâches financières seront digitalisées d’ici à 2021. Pour réussir, les DAF s’arment d’outils digitaux. Ils misent sur le cloud pour surveiller et analyser mais également pour prévoir et planifier.
En second vient la RPA (Robotic Process Automation) qui automatisera ou supplantera un grand nombre de transactions comptables. La numérisation des factures et des notes de frais (GED) participe à ce mouvement de digitalisation de la fonction comptable.
Pour le contrôle de gestion, l’intelligence artificielle met également à disposition de nouveaux tableaux de bord performants. Ceux-ci permettent de réduire le temps consacré aux reportings. Ils fournissent des indicateurs qui permettent de contrôler la réalisation des objectifs et d’offrir une vision des flux en temps réel. Ainsi le DAF va pouvoir se consacrer à une analyse plus qualitative et prospective des données.
Le DAF devra être capable de maîtriser les données et pourra s’en servir pour être force de proposition. Grâce à l’intelligence artificielle, le DAF pourra anticiper les comportements clients, prendre des options concernant des investissements, des variations dans les stocks, des positionnements sur des prix et cibler les activités les plus rentables.
Il faut toutefois garder en tête que la donnée est le matériau premier de l’intelligence artificielle. Sans données de qualité, pas de bénéfices de la digitalisation et encore moins d’exploitation dans des analyses poussées.
Des objectifs nouveaux
Les DAF doivent acquérir des compétences numériques, statistiques, opérationnelles et collaboratives. Les postes financiers traditionnels devenant très bientôt obsolètes. En plus de ses objectifs habituels, il aidera à jouer le rôle de vigie.
Grâce à son accès privilégié à la donnée par le biais de nouveaux outils, le DAF pourra prévenir les équipes commerciales de l’évolution des problématiques de produits. Il pourra aussi anticiper un impact éventuellement négatif sur le chiffre d’affaires et contribuer à la gestion du risque de réputation des entreprises.
Le DAF doit également garantir la qualité et fiabilité des données sur lesquelles les autres directions de l’entreprise et les opérationnels s’appuieront pour réussir leur transformation numérique. Il suit les évolutions du marché et est capable de mesurer les apports des innovations à la performance de l’entreprise. La conversion au digital est le défi majeur de la génération actuelle de DAF. Ainsi, leurs décisions détermineront si leurs entreprises prospèrent ou s’affaiblissent.
Mes sujets préférés sont les processus, la data et l’excellence opérationnelle!
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Stéphane