Les bonnes pratiques pour être Product Owner dans l’aéronautique

product owner aéronautique

Endosser le rôle de Product Owner (PO) dans le secteur aéronautique, c’est évoluer parmi les industries les plus complexes en matière de qualité, de délai, de normes, de certifications, etc. Pour répondre à cet enjeu d’excellence, le challenge du PO sera de connaître les exigences du secteur aéronautique et d’y répondre dans son travail quotidien.

1. La gestion du temps du Product Owner dans l’aéronautique

Livrer 80 rafales aux Emirats d’ici 2024, cela nécessite une planification d’orfèvre n’est-ce pas ? Livrer une feature dans l’aéronautique aussi ! En effet, les produits digitaux voulant être développés dans ce secteur doivent généralement répondre à un certain nombre de spécificités dont les phases de cadrage sont plus chronophages que la normale. Il convient donc d’optimiser au maximum le temps dont on dispose pour apporter le plus de valeur possible métier aux utilisateurs dans le budget et le temps impartis au projet. Pour cela, voici mes quelques conseils :

  • Identifier les 20 % des besoins qui généreront 80 % de valeur. Eh oui ! La loi de Pareto fonctionne aussi pour les projets agiles.
  • La to do liste façon Eisenhower pour différencier les tâches urgentes des tâches importantes. Cela permet d’être plus efficace en réalisant les bonnes tâches au bon moment. La matrice d’Eisenhower permet de classer ses tâches selon leur importante et leur urgence, afin de déterminer quand et comment elles doivent être effectuées. Un peu déroutant au début, mais vraiment efficace.
  • La méthode Pomodoro : L’objectif est de rester concentré à 100% sur une seule et unique tâche pendant 25 minutes. Durée pendant laquelle le cerveau est le plus efficace. Cette technique va de pair avec la loi de Carlson qui affirme que tout travail interrompu sera moins efficace et prendra plus de temps que s’il était effectué de manière continue.
  • Réservez 10% de votre temps pour les imprévus. Nous sommes souvent trop optimistes sur notre capacité à traiter une tâche en temps et en heure. Nous surestimons nos compétences et sous évaluons les potentiels imprévus.

    Peu importe les méthodes que vous utiliserez. En effet, la clé est d’avoir des objectifs mesurés, réalistes et de s’aménager des temps de respiration.
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2. Multiplier les points de contact avec les stakeholders

À la façon d’un contrôleur aérien qui permet l’exécution sûre, rapide et efficace des vols en multipliant ses itérations, le PO doit lui aussi échanger régulièrement pour satisfaire les exigences relationnelles. Pour un Product Owner évoluant dans un environnement complexe comme celui de l’aéronautique, un point de contact est une interaction qui représente une opportunité de cadrer, développer ou mesurer une solution de réponse à un besoin.

Un peu à la façon des rituels agiles ou d’un parcours client cross canal en marketing digital, l’idée est de favoriser avec les différents stakeholders une interaction la plus continue possible, à travers différents canaux tout au long de la mise en œuvre d’une fonctionnalité. Pour cela, pas besoin d’un kit ultra-sophistiqué. Un outil de visio, une boîte mail et JIRA suffiront !
Que ce soit vis-à-vis du Project Manager, de l’équipe de développement, du scrum ou d’une autre partie prenante… L’important est de dédier des rituels pour chacune de ces 3 phases : Cadrage, Développement, Feedback.

Le schéma illustre bien la multiplicité des interactions courtes et longues pour réussir à développer une solution dans un secteur complexe.

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3. La méthode KISS

« Dans un environnement complexe tout doit être simple »
« Un enfant de 8 ans doit pouvoir comprendre ».
« Si un ingénieur (aéronautique) ne comprend pas ton document en 10 secondes, il a raison de partir faire autre chose ».

C’est le genre de phrases que vous pourrez entendre de la bouche des expérimentés du secteur.
« La simplicité est la sophistication suprême » soutient également Léonard de Vinci
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! » peut aussi d’exclamer votre collègue de bureau.

Keep it simple, stupid (KISS) est un principe qui stipule que les conceptions et/ou les systèmes doivent être aussi simples que possible. Le principe KISS est utilisé dans diverses disciplines. Et notamment dans la conception de produits et le développement de logiciels. Mais elle doit être aussi utilisée dans le style de communication au quotidien.

Pour reprendre les différentes tâches quotidiennes du PO : que ce soit dans la conception des documents, dans la description des tickets JIRA ou lors des différents points de contact susnommés, il est essentiel de rester simple pour garantir les meilleurs niveaux d’acceptation et d’interaction entre les différentes parties prenantes. Et ce notamment dans un secteur exigeant comme l’aéronautique.

4. Disposer d’un backlog ultrapropre

C’est un fait, l’outil principal du PO est son backlog produit. Il va sans dire que son entretien constitue un enjeu majeur pour mener à bien son projet.
À la manière d’un pilote qui gère son cockpit pour arriver à destination, le PO doit prendre soin de son backlog produit pour répondre à ses objectifs.

Ces recommandations sont utiles dans n’importe quel contexte mais demeurent quasi obligatoires dans le secteur de l’aéronautique dont les spécificités ne permettent pas une grande marge de manœuvre. Si le Prodcut Owner ne prend pas le temps d’organiser son backlog produit, le prochain sprint risque de se solder par un échec.

  • Chaque élément du backlog produit doit contenir des informations suffisamment détaillées pour créer un scénario utilisateur solide. Un développeur doit pouvoir aborder une tâche avec tous les éléments en main pour s’en occuper.
  • Un backlog produit digne de ce nom doit rester en constante évolution. Chacun doit pouvoir ajouter de nouveaux tickets, apporter plus d’informations aux tâches ou en supprimer en fonction de l’évolution des besoins. Dans un backlog produit, rien n’est figé.
  • Tous les tickets doivent fournir une estimation du temps ou des efforts à déployer pour exécuter la tâche concernée (les story points).
  • Les tâches doivent être hiérarchisées par ordre d’importance. Celles qui sont directement liées à l’objectif du sprint sont exécutées en priorité. Les autres sont alors accomplies dans un second temps.
  • Avant le démarrage d’un projet, il est nécessaire d’investir du temps dans l’analyse des différents reportings proposés par les solutions utilisées (JIRA par exemple). En général les reportings natifs peuvent être générés en ayant respecté au préalable un certain nombre de règles.

En résumé, pour être Product Owner dans l’aéronautique

Pour résumer, un bon Product Owner dans le secteur de l’aéronautique met en place rigoureusement des procédures simples !

Merci Sam d’avoir coécrit cet article !


Alexis

Depuis plus de 15 ans maintenant, je travaille sur des sujets liés à la BI et à l’amélioration des processus. J’ai participé à un grand nombre de projets en tant que leader technique sur de nombreuses technologies.

N’hésitez pas à me faire un retour sur cet article ou à me contacter sur LinkedIn pour échanger sur ces sujets !

Alexis

 

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